Quand un chien ou un chat a atteint le seuil de sénescence, il est considéré comme animal sénior. Ce seuil est le moment où l’animal est susceptible de présenter des maladies en lien avec son l’âge. Il est différent selon le poids de l’animal. On considère que ce seuil est atteint à partir de :
- 6 ans pour un CHIEN de + 40 kg
- 8 ans pour un CHIEN de 15 à 40 kg
- 9 ans pour un CHIEN de moins de 15 kg
- 11 ans pour un CHAT.
On considère qu’un animal commence à relever de la gériatrie vétérinaire, c’est-à-dire de présenter des maladies du vieillissement, lorsqu’il a atteint 75-80% de son espérance de vie (Masson, 2008) ou plus largement le dernier tiers de son espérance de vie (Bellan, 2002).
Ce n’est pas parce qu’un animal a atteint le seuil de sénescence qu’il souffre de vieillissement cérébral ou sénescence cérébrale pathologique.
Ainsi, on distingue le vieillissement cérébral normal du vieillissement cérébral pathologique, dénommé également syndrome de dysfonctionnement cognitif dans l’espèce canine. La détection précoce du syndrome de dysfonctionnement cognitif canin (SDCC) par le vétérinaire reste un challenge. En effet, seuls 1,9% des chiens bénéficient d’un diagnostic précoce (Osella, 2007 ; Landsberg, 2006).
Qu’est-ce que le syndrome de dysfonctionnement cognitif canin ?
Le syndrome de dysfonctionnement cognitif canin (SDCC) correspond au vieillissement cérébral pathologique chez le chien. Il concerne jusqu’à ¼ des chiens de plus de 8 ans (Osella, 2007 ; Landsberg, 2006) et le nombre de chiens atteints augmente de manière exponentielle avec l’âge (Lafon, 2018).
C’est une affection neurodégénérative se traduisant par un déclin cognitif (diminution des capacités cérébrales) progressif évoluant sur plusieurs mois.
Il sert de modèle à la maladie d’Alzheimer chez l’homme. On peut citer comme causes une diminution des apports sanguins et des apports en oxygène au cerveau ainsi que la raréfaction et dégénérescence des neurones (Dewey). Le risque s’accroît avec l’âge car le cerveau est très sensible à l’oxydation cellulaire qui a tendance à s’intensifier au fur et à mesure que l’animal vieillit.
Les chats peuvent-ils aussi souffrir de dysfonctionnement cognitif ?
Tous comme les chiens, les chats peuvent aussi présenter des signes de vieillissement cérébral se traduisant par des changements de comportement apparaissant de manière progressive avec l’âge. Ces signes sont parfois plus difficiles à déceler chez les chats que chez les chiens parce qu’ils dorment naturellement davantage ou parce qu’ils vivent moins en contact avec leur propriétaire.
Quels sont les principaux signes du vieillissement cérébral ?
L’acronyme DISHAA permet de retenir les principaux signes rencontrés.
DÉSORIENTATION : Incapacité à retrouver son chemin dans la maison ou autour des objets
INTERACTIONS : réduction et modifications des interactions avec les personnes, les autres animaux et les stimuli
SOMMEIL : Altération des cycles du sommeil, vocalises nocturnes
HYGIÈNE/MÉMOIRES : Malpropreté, incapacité à apprendre de nouveaux ordres ou à répondre à des ordres connus
ACTIVITÉ : Baisse d’activité, comportements répétitifs
ANXIÉTÉ : Peur irrationnelle face à une situation, une personne inconnue ou à la solitude.
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